Le son du labo : dans la forêt du Tremblet

Webmag recherche de l'Université de La Réunion : "Suivons le chercheur Sébastien Albert sur les coulées du Piton de la Fournaise, à la recherche de l'ancienne forêt tropicale humide. 

Webmag : lien

Sur YouTube : lien  

Reportage de La Terre au Carré : Marelongue à la Réunion, une forêt tropicale "mort-vivante"

Reportage de La Terre au Carré : 

https://www.franceinter.fr/emissions/le-reportage-de-la-terre-au-carre/le-reportage-de-la-terre-au-carre-29-septembre-2020

C’est à Mare-longue au Sud-Est de l’île, sur les contreforts du volcan, que se trouve la dernière forêt tropicale originelle de la Réunion. Un trésor de biodiversité unique, mais qui est aujourd’hui en sursis. Visite avec Dominique Strasberg, écologue terrestre avec son équipe de l'Université de la Réunion.

Dernière forêt tropicale primaire de basse altitude de l'archipel des Mascareignes (la Réunion, Maurice et Rodrigues), les 68 ha protégés de Mare-longue ont miraculeusement échappé au défrichage, justement parce qu’elle a poussé sur une ancienne coulée de lave, impropre à l’agriculture. Et elle nous donne un aperçu unique de l’incroyable richesse de ce à quoi ressemblait la forêt d’autrefois: sur 43 espèces d'arbres inventoriées par hectare, 41 sont indigènes et 33 sont endémiques.

C’est le terrain de recherche de Dominique Strasberg, professeur d’écologie terrestre et de son équipe à l’Université de la Réunion parce que –même protégé en réserve intégrale, cet  écosystème complexe est aussi un des plus menacés au monde, faute d’animaux pour l'ensemencer… Une forêt mort-vivante.

 

 

Interaction oiseaux plantes - SEOR

Interaction des passereaux endémiques forestiers avec les arbres endémiques et indigènes des forêts de Basse Vallée et Mare-Longue

Septembre 2018 – Mars 2019 / Juillet – Décembre 2019 : Mission d’étude sur l’interaction des passereaux endémiques forestiers avec les arbres endémiques et indigènes des forêts de Basse Vallée et Mare-Longue


C’est en marge des travaux de réhabilitation des rampes de Basse Vallée, menés par la Région, que cette étude a été financée et mise en place. En coopération avec le CBNM, pour l’expertise floristique, le but est de déterminer une liste d’espèces indigènes & endémiques, typiques de la forêt humide des Bas, et favorable à la faune endémique, afin de les reproduire en pépinière et les replanter sur des zones de restauration, en compensation des habitats détruits lors de ces travaux. Ce sont donc nos amis zwazo qui ont été retenus comme « marqueurs » de cette relation faune – flore endémique !

C’est avec Fabien JAN que nous arpentons désormais ces forêts mythiques et majestueuses dominées par de grands arbres, connus sous le nom de nattes, bois de pommes (rouge & blanc), bois de fer bâtard, bois de remparts, … pour n’en citer que quelque uns parmi les plus remarquables, capable d’atteindre les 20m de hauteur !

Cette mission allie du fait botanique et ornithologie, un régal pour les naturalistes toujours désireux de mieux connaître l'île de La Réunion ! La méthodologie est simple et se répartit en 2 temps :

  • Les focales :

14 parcelles ont été choisies par le CBNM, pour leur diversité. Le conservatoire, a déjà pré-sélectionné une trentaine d’espèces en fonction de différents critères tels que leur potentiel quant à la mise en culture, le risque que la plante soir braconnée, …

Chaque jour de mission l’on parcourt 3 parcelles (2 le matin et 1 l’après-midi) afin d’y réaliser 10 focales de 5 minutes pour distinguer les différents comportements des zwazos (alimentaires, prélèvement de matériaux, glanage d’insectes) en lien avec les « bwa de koulèr » ciblés. Une attention particulière est donnée aux frugivores/nectarivores, c’est pourquoi à chaque passage sur ces parcelles, un état des lieux fait apparaître le stade de reproduction des plantes (en fleur ou en fruit).

Au début et à la fin de chaque session de focale, 5 minutes sont également consacrées aux IPA (Indice de Présence et d’Abondance des oiseaux).

  • La recherche de nids et l’observation des  comportements alimentaires :

Ces prospections permettent de multiplier les observations de comportement alimentaire (il est souvent plus facile de confirmer ces obs en milieu ouvert tels que les lisières, qu’en sous-bois !).

C’est aussi l’occasion de rechercher des nids, car l’étude prévoit une analyse de la composition des nids des zwazos péï, qui devrait être effectue par le CBNM (bon courage !!). Nous devons donc trouver (et collecter – après que le poussin ait quitté le nid) 10 nids par espèces, sur les 5 espèces suivies : Chakouat, Merle Péî, Tec Tec, Zwazo blanc, Zwazo vert.

Nous tenons au nom de la SEOR, à remercier sincèrement la collaboration qui s'est mise en place avec l'Université de la Réunion, qui a permis l'hébergement de notre agent de terrain, à la station de Saint-Philippe. Une réelle facilitation dans la logistique durant toute cette mission !

La forêt primaire de Mare Longue, tout aussi fantastique et majestueuse qu 'ele est, n'en reste pas un terrain difficile, où l'observateur se retrouve régulièrement trempée des pieds àla tête, du matin jusqu'au soir ! Le camping loisir y est lus qu'imaginable, mais dans le cadre professionnel, quel confort que de pouvoir rentrer à cette agréable station, et s'y sentir « comme à la maison » ! Les affaires de terrain peuvent être lavées, séchées et opérationnelles pour le lendemain, la cuisine permet de récupérer l'énergie laissée dans les bois, et que dire du bien être des lits lorsque l'est habitué (et usé!) par les bivouacs au sol ou en hamac !

Un grand merci à Jimmy, le gardien bienfaisant des lieux, qui veille à la beauté du jardin autant qu'à la propreté des locaux !

Merci à Audrey aussi, pour sa souplesse dans les changements de planning !

Fabien JAN

Juillet 2017

Campagne de dératisation 

Depuis 2016, la SEOR procède à la dératisation d'une parcelle forestière à proximité des "Rampes de Basse-Vallée", en mesure compensatoire des travaux réalisés le long de la RN2.

La seconde campagne de dératisation a débuté mi-juillet 2017. Cela a été l'occasion de constater que le raticide posé l'an dernier avait été consommé dans 98% postes d'appâtage.

Le réapprovisionnement annuel des postes avant la période de reproduction des oiseaux forestiers s'avère donc justifié pour enrayer la recolonisation par les rats. Un second passage est prévu mi-août pour atteindre les individus qui auraient survécu. Du côté des oiseaux, outre les habituels Oiseaux-lunette gris (Zoizo blanc), plusieurs couples de Terpsiphone de Bourbon (Zoizo la vierge) ont été observés. Quelques Bulbuls de la Réunion (Merle pays) ont aussi été entendus, ce qui n'est pas commun à si basse altitude.